Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Z2 Coms et Recherches de Zighcult
10 mai 2006

Des contes en berbère SVP

Bonjour,
C'est toujours un plaisir de se replonger dans les souvenirs de mon enfance mais il me tarde de lire ces mêmes contes en berbères pour ressentir cette culture profonde qui nous vient de nos montagnes.
Nostalgie d'une kabyle.
Rachida
Rachida 10/05/06 - 10:29

-

REPONSE:
Azul Rachida,
Je suis d'accord, à condition qu'il y ait des contes édités en tamazigh ou en kabyle ou en tachelit ou en langue touaregue et ceci sur le net!

Pour l'instant, il semble y en avoir peu. Mais je peux et j'espère me tromper à ce sujet!

Ceux en langue française ont le mérite d'avoir été véhiculés, collectés, transcrits, donc de survivre, de passer à la pérénité pour le bénéfice des berbères comme pour celui de tous ceux qui veulent bien avoir la patience de les découvrir et de les lire.

voilà une bibliographie d'ouvrages en berbère:

CONTES:
Contes et légendes berbères de Ouargla : Tinfusin / [recueillis et choisis par] Jean
Delheure . - Paris : La Boite à documents , 1989 .- 403 p. : couv. ill. ; 22 cm .- (Bilingues)
Conte
864.11 (613) CON

Les Fourberies de Si Djeh'a : contes kabyles / recueillis et trad. par Auguste Mouliéras ; avant-propos de Jean Déjeux (Suivi de) Recherches sur Si Djoh'a et les anecdotes qui lui sont attribuées / de René Basset . - Paris : La Boite à documents , 1987 .- 201 p. : couv. ill. ; 21 cm .- (Bilingues)
Texte en français suivi de la trad. berbère
Conte
864.11 (613) FOU

Peau d'âne et autres contes touaregs / [éd. par] Dominique Casajus ; préf. de Geneviève Calame-Griaule ; ill. de Katia Pertsova . - Paris : L'Harmattan , 1985 .- 173 p. : ill. ; 25 cm .- (Connaissance des hommes)
Texte en berbère et trad. français en regard. - Bibliogr.
Conte
864.11 (613) PEA

Le Roman de chacal / [éd. et trad. par] Brahim Zellal . - Fort national : FDB , 1964 .- 124 p. ; 22 cm
Contes attribués au Cheikh Ibrahim des Beni Sedka.- Texte berbère transcrit et trad. française en regard
Conte
864.11 (613) ROM _ réédité chez L’Harmattan ; Awal en 2000

 

POESIE:

Poèmes kabyles anciens / [éd. par] Mouloud Mammeri . - Paris : Maspero , 1980 .- 470 p. : couv. ill. ; 22 cm .- (Voix)
Texte berbère et trad. française en regard
Poésie
864.11 (613) POE _ réédité chez La Découverte en 2001

SI MOHAND-OU-MHAND
Les Isefra : poèmes de Si Mohand-ou-Mhand : texte berbère et traduction / [recueillis , trad. et présentés par]Mouloud Mammeri . - Paris : Maspéro , 1982 .- 479 p. : couv. ill. en coul. ; 22 cm .- (Fondations)
Texte berbère et trad. française en regard
Poésie
864.11 (613) SIM

En attendant que vous puissiez vous procurer ces ouvrages, je vous propose ce conte:

Uccen d Tfullust

Yucka-d yan wuccen amellazû gh tagant ar tama n yat taddagt gh tsummer yat tfullust, yini yas:

-« Azul fellam a Ma! ».

Terar as ed tfullust tenna yas:

-Azu1 fellak! » .

Yenna yas wuccen:

-« Is tessent ma s iberrêh uberrâh gh tagant, yenna ma s ur sul izger ad itcc ugerzam izenkâd, izem ad su1 ur itcc udaden; igider ad sul ur yegemmer iwtlan... Awa1 n ufella han tadimukrasit r-ad tili gh tagant, iwa ggwiz ed!».

Tafullust tera ad-d teggwiz macc teksûd... Inna yas wuccen:

-Ggwiz ed a Ma! Han azemz n tdiktaturit yedda! Ggwiz ed! ».

Sigh tanni tfullust sin ûskayen termen ed illi gh tella nettat d wuccen, tiri ad teggwiz.Uccen netta ayelli gh izêra ûskayen yera ad yerwel... Tenna yas tfullust:

-« W ah a uccen! Yak tennit ha ma s yenna uberrâh, ha ma s yenna! ? » Yessken as ûskayen yenna yas: .. -« Id wacc ad muhâl is sellan i lebrîh ! »

Yuwi tt ed gher tirra : Ameksa

source

et cette poésie touarègue:

"Elkaj-Amoud, tender i têklé;
Zernah tîkoûkoûler es tinsé;
Tera n Semâna ou hi toié."*

et puis-je vous suggèrer ceci: pourquoi ne transcririez-vous pas un ou des contes en berbère, si vous êtes une passionnée, et pourquoi ne le partageriez-vous pas sur le net?

Bonne continuation et qu'Amazigh vive!
Tudert Amazigh!

* Elkaj-Amoud, je suis exédé de marche
à grand peine je foule la terre de mes doigts de pied
L'amour de Semâna ne me laisse pas en vie
(ou mourir d'amour!)

Tahheyyât 10/05/06 - 13:08

°°°000°°°

Réponse de Rachida:

Azul fellam

C'est comme une bouffée d'air pur que de lire votre
message alors que je désespérais d'avoir au moins un
écho. La question que je me posais était: où sont tous
les kabyles fiers de leur langue?
Il est vrai quie je projette de trancrire des contes
en berbère mais pour l'instant , j'ai besoin de m'en
imprégner et de retrouver toutes les profondeur de mon
terroir.

                Merci d'avoir répondu à mon message,
gardons le contact si vous le voulez.
                Rachida .

lundi 15 mai 2006 10:52

°°°000°°°

Réponse: KNTHMH, le 12 juin 06

Nous garderons le contact, j'ai noté votre mail

Voici deux contes en berbères:

 

Deux contes en berbère

 

ACELHÎ D WAÀRAB
G°mern yan ucelhî d yan waàrab, amzên yat teskkurt d yan waghuct. Lligh ten-umzên, inna waàrab-lli ucelhî : « Bdû yangh tag°mert-ad. » Inna yas ucelhî : « Ssgerfegh-ak : ad asigh taskkurt, tasit kiyyi waghcut, neghd at tasit waghcut, asigh taskkurt, aynna trit. » Ar ittals i wawal-ann, aylligh inna-yas waàrab-lli : «  Ac ka tgul a had leqrufi ? Wellâh, mul had eccettâb a ma neddih ! »

LE CHLEUH ET L'ARABE
Un Chleuh et un Arabe étaient allés à la chasse et avaient pris une perdrix et une pie. Quand ils les eurent pris, l'Arabe dit au Chleuh : « Partageons-nous cette chasse. » Le Chleuh lui dit : « Je te donne le choix : je prends la perdrix et toi tu prends la pie, ou tu prends la pie et moi je prends la perdrix, comme tu veux. » Et de répéter cette phrase jusqu'à ce que l'Arabe lui dise : « Que dis-tu, ô paysan ? Par Dieu, je ne prendrai pas l'oiseau à la grande queue. »

°°°000°°°

IMIKER D BAB N TEGMMI
Idda yan imiker ikcem s tegmmi n yan urgaz gh yîd. Ur gis illi ma ittak°er abla tumzîn. Bab n tegmmi izêr-at lligh n ikcem s tegmmi. Ifss, ur as-inni yat. Ikks imiker aqccab-nnes, iàmmer-t s tumzîn, isers-t. Iddu ar ittmurruy gh tegmmi is ra yaf kra n teghawsa yâdnin. Bab n tegmmi yusi aqccab n imiker-lli iàmmer s temzîn, ihêdû-t gh yan lmakan. Lligh d yudâ imiker ur d yufi yat, yaf d aqccab lli lâh-t. Iddu a iffugh gh imi. Inna yas d bab n tegmmi : « Igh teffught, teqqent imi. » Inna yas imiker : « Skar asn ghikad, ad akk° ur teqqent imi. »

LE VOLEUR ET LE PROPRIÉTAIRE DE LA MAISON
Un voleur entra dans la maison d'un homme pendant la nuit. Il n'y trouva à voler que de l'orge. Le propriétaire le vit entrer dans la maison. Il se tut et ne lui dit rien. Le voleur enleva sa chemise, la remplit d'orge et la déposa sur le sol. Puis il se mit à parcourir la maison pour voir s'il y trouverait quelque chose d'autre. Le maître de la maison prit la chemise plein d'orge et la cacha en quelque endroit. Quand le voleur revint, il ne trouva plus rien, et chercha la chemise, mais elle avait disparu. Il sortit par la porte. Le propriétaire de la maison lui dit alors : « Quand tu seras sorti, ferme la porte. » Le voleur lui dit : « Agis ainsi avec les autres voleurs, ne ferme point du tout la porte. »

source

Tirés de l'ouvrage de Jean PODEUR
Textes berbères des Aït Souab,
édités et annotés par
Nico van den Boogert, Michelle Scheltus, Harry Stroomer.
Édisud / La Boîte à Documents, 1995.

Publicité
Commentaires
Z2 Coms et Recherches de Zighcult
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Publicité